Chez l'enfant, la relation à la nourriture est davantage liée aux sensations plutôt qu'à la cognition. Ainsi, ses choix alimentaires sont avant tout guidés par ses préférences. En valorisant le plaisir de la découverte des aliments et l'attention portée à ses sensations, l'éducation au goût élargit les préférences de l'enfant et favorise l'écoute des signaux de faim et de satiété.

Plusieurs études montrent que l'éducation strictement nutritionnelle chez l'enfant a des limites sur le changement des comportements alimentaires, bien qu'elle améliore les connaissances en alimentation. Ces études préconisent des approches expérientielles plutôt que cognitives

Au Québec, le MSSS reconnaît qu'au-delà de la valeur nutritive des aliments, on doit aussi considérer leur valeur gastronomique, culturelle et affective. L'éducation au goût apparait donc comme une approche concrète et adaptée qui accorde une grande place à l'expression des enfants, au contexte des repas et au respect des différences interindividuelles en matière de préférences alimentaires. Elle est considérée par de nombreux intervenants et chercheurs comme une approche efficace afin d'augmenter la diversité alimentaire et l'acceptation des aliments nouveaux.

Le rapport d'évaluation externe des Aventuriers du goût en dyade parent-enfant fait ressortir que les enfants ayant participé aux séries d'ateliers du goût :
*  sont plus ouverts à goûter des aliments variés;
*  prennent le temps de goûter avec tous leurs sens et décrivent leurs sensations;
*  demandent à leurs parents d'acheter de nouveaux aliments à l'épicerie;
*  mangent une plus grande quantité de fruits et de légumes;
*  prennent davantage le temps de manger;
*  sont plus intéressés à participer à la préparation des repas.